à propos

A propos de mon travail
Au commencement, la rencontre avec un morceau de caillou que je taille et transforme en une tête me bouleverse.
Peu de temps après mon questionnement existentiel trouve une forme de réponse dans l’oeuvre de Giacometti « I’homme qui marche ».
Mon sujet sera et reste encore I’humain ou plus exactement la présence humaine.
Mes premières sculptures sont issues d’un besoin de contrôler !a matière. Les formes sont tendues, ma recherche de perfection se traduit par la création de surfaces lisses et de volumes épurés. Ce travail est conforté par mon intérêt porté a des auteurs tels que Brancusi, Barbara Hepworth.
Le choix d’un nouveau matériau, !a terre, m’oriente vers un univers plus sensuel. Mobilisée par une énergie vitale et sexuelle, je rentre dans un corps à corps qui me permet de créer les sculptures, « mes têtes a couper », avec des masses lourdes (120 à 140 kg par oeuvre).
Je suis a la recherche de la vérité du corps qui précède le langage.
Je revisite le genre humain par une fragmentation du corps (têtes, colonnes, bustes).
Les colonnes interrogent la verticalité qui trouve un rythme entre tension et relâche.
Les caddeïfiées sont générées par un contenant le caddie qui donne les limites et un matériau le plâtre qui impose la vivacité du geste. Par cette série je me sens proche du sculpteur Kirili surtout dans son travail de forge « !a star » qui nécessite un état de concentration intense, lie a la temporalité du processus. L’artiste met en action une intelligence dans laquelle I’esprit n’est pas détaché du corps.
Avec la femme bouddha je retrouve momentanément une unité du corps. Cet état reste éphémère puisque I’oeuvre disparait progressivement avec le retrait de chacun des éléments qui la constitue. Cette sculpture trouve ses fondements dans le Land Art et I’Arte Povera.
Grace à la perte de mon atelier, j’ai avancé dans ma recherche vers des créations plus éphémères et fragiles.
En résidence a I’ATELIER a Nancy, j’ai repris mon travail de verticalité, cette fois-ci je recherche les points de rupture. Par des gestes d’empilement et d’entassement je joue I’équilibre précaire, et l’instabilité génératrice de failles, craquelures, traces d’écrasement, chute au sol. La fragilité et le ratage font partie intégrante du processus.
J’élabore un travail sur l’enveloppe, cette interface entre le dedans et le dehors.
J’ai modelé une multitude de coquilles vides et fragiles ; des seaux, des « bicoques » en croute. Ces dernières créent un dialogue entre I’homme et la nature.
CV de Florence Grivot